Vers quel dénouement à la Clinique ?

La Clinique est en sursis jusqu’au 30 Avril 2010. Le plan de rachat de la Clinique par le groupe Vitalia est en suspens, avec une close impensable pour l’hôpital, c’est de perdre son service public de chirurgie pourtant excédentaire en 2009, donc rentable même avec 50% de son activité.

Ce Mercredi 21 Avril 2010, la CME (Commission Médicale d’Etablissement) de l’hôpital s’est prononcée contre l’abandon de sa chirurgie. Message qui a été envoyé au Conseil d’Administration de l’hôpital de Paray.

Alors les représentants du personnel (public et privé) se sont réunis ce vendredi 23 Avril 2010 à 15h00 pour informer le personnel et les usagers du suivi de ce dossier. La discussion a été claire et animée, mais le principal a été dit : l’hôpital n’est pas contre le rachat de la Clinique par le Groupe Vitalia. Mais on ne brade pas le service public. L’assemblée a donc décidé d’aller le dire au Conseil d’Administration convoqué à 15h30. L’ensemble des présents sont rentrés dans la salle du CA, et ont demandé des éclaircissements sur le dossier, ce qui n’a pas été donné par ce même conseil présidé par Mr Jean-Marc Nesme. Alors quelques personnes ont redit les principes et avis que l’assemblée précédente avait dits.

Puis les gens sont sortis pour laisser le CA délibérer sur les sujets du jour.

Les représentants du personnel et quelques autres personnes ont attendu longuement le résultat des délibérations, ce qui fut fait à 18h30. Le président du CA Mr Nesme a fait le compte rendu :

- La chirurgie ne sera pas laissé au privé, sachant que sur le pôle santé de Paray, il y a bien toujours 2 autorisations valables jusqu’au 31/12/2011 (reconductibles à priori). On ne peut pas aller contre le corps médical qui a dit non.

- L’hôpital n’est pas contre le rachat de la Clinique, sachant qu’elle pourra venir faire des actes sur le bloc de l’hôpital. Et des médecins de l’hôpital pourraient s’ils le veulent, pratiquer des actes à la Clinique (ce qui n’a jamais été interdit en soit).

- Donc la balle est dans le camp du groupe Vitalia, si leur souhait le plus cher est vraiment de racheter la Clinique et de garder l’ensemble de son personnel. Ils doivent se prononcer avant le 30 Avril 2010 auprès du Tribunal de Commerce, sachant qu’ils ont toujours le droit de faire de la chirurgie. Et que d’autres services sont toujours en activité dans l’ensemble du bâtiment de la Clinique de La Roseraie.

Alors on attendra le jugement du Tribunal de Commerce de Mâcon pour savoir si la Clinique continuera… ou pas, d’exercer.

Le 23/04/2010.

Le Groupe VITALIA est venu nous expliquer que seule la chirurgie publique pouvait sauver l’activité privée…
Pour cela, il faut donner sans contrepartie, sans garantie du maintien de l’emploi, l’ensemble de notre activité à un groupe financier.

Non, Monsieur JAMSIN !

En réponse à vos propos cités dans la presse le 19 Avril 2010 et qui ont heurté le personnel hospitalier.    .../...

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Rachat de la dernière chance !

Le groupe Vitalia a fait une proposition de rachat de la Clinique.

Trois ans que le «feuilleton » du rachat de la clinique perdure. Après Kapa Santé, voici Vitalia. Le projet du groupe sera t-il accepté par les médecins de l’hôpital ? Verdict en fin de semaine. « C’est le meilleur projet qu’on a jamais eu ». Claude Jamsin, directeur de la clinique veut y croire. «Le projet de Vitalia permet à l’hôpital de se débarrasser de la chirurgie qui lui coûte cher et la clinique, avec la chirurgie, redevient rentable.» Et il serait temps. Les patients ne se bousculent guère dans les couloirs. Reste à savoir si les médecins de l’hôpital donneront leur agrément à ce projet.

Réponse cette semaine : Le groupe Vitalia comprend une cinquantaine de cliniques surtout dans le centre et l’est de la France. Leur projet pour la Roseraie ? «Nous avons adressé une offre de reprise à une condition essentielle : que la seule autorisation de chirurgie soit donnée à la clinique », explique le P-dg deVitalia, Christian Le Dorze. Cela étant, la chirurgie se pratiquerait tout de même dans le bloc opératoire de l’hôpital. «Nous sommes prêts à louer le bloc opératoire et nous construirions une galerie de liaison.» Pourquoi accorder l’autorisation de chirurgie à la clinique et pas à l’hôpital ? «Compte tenu de la démographie médicale, nous pourrons faire appel à des chirurgiens qui travailleraient en temps partagé sur Paray.» Le PDG rappelle que le groupe possède des cliniques aux environs de Paray, dont deux à Nevers, une à Montluçon et une autre à Vichy. «Ce n’est pas une question d’idéologie », se défend-il.

Un argument que les syndicats de l’hôpital ont dû mal à accepter. Un mariage forcé «Nous ne nous sommes jamais opposés au rachat de la clinique mais ce rachat regarde la clinique et pas l’hôpital, précise Laurence Charrier de la CGT. Passer toute la chirurgie au privé n’est pas acceptable. Or, les propositions émises par les médecins de l’hôpital n’ont jamais été prises en compte.»

Pour les syndicats, le rapprochement public-privé par le biais du rachat de la clinique a des allures de mariage forcé. Pour le directeur de l’hôpital, Jean-Marc Hermann, «il n’y a pas de fixette sur le privé. C’est juste une hypothèse parmi d’autres.» Pour le personnel de la clinique, le projet de Vitalia est celui de la dernière chance. Jusque-là placée en sauvegarde, la clinique est en cession et au 30 avril, c’est la liquidation judiciaire.

«Depuis 3 ans que la clinique cherche un repreneur, le problème est toujours le même : chaque candidat se heurte à l’hôpital... Nous ne comprenons pas pourquoi cette collaboration n’aboutit pas alors que c’est la seule façon de sauver la chirurgie à Paray.» Mais sans rachat de la clinique, est ce vraiment la mort de la chirurgie à Paray ? Jean-Marc Hermann, directeur de l’hôpital ne partage pas ce point de vue si radical. «L’hôpital fait de la chirurgie et quelque soit le résultat, nous utiliserons l’ensemble des bâtiments.» Le projet de Vitalia ne lui fait pas peur. «Je n’en connais que les grandes lignes mais le système que propose Vitalia existe déjà ailleurs dont à Montrond-les-Bains, alors pourquoi pas à Paray ? Il faudra néanmoins voir sur pièces les conditions et savoir si cette offre recevra l’agrément des médecins de l’hôpital.»

Quoi qu’il en soit, les échéances approchent. D’une part pour la clinique mais aussi parce que 2011 est la date butoire pour qu’un accord public-privé soit trouvé comme le préconisait le SROS (Schémar Régional d’Organisation Sanitaire).

REPERES : Dates clés de la semaine

Lundi 19 Avril : examen des projets par le Directoire de l’hôpital.
Mercredi 21 Avril : Réunion de la Commission Médicale.
Vendredi 23 Avril : Comité Technique d’Etablissement en matinée - 15h00 : Réunion des syndicats avec l’ensemble du personnel - Réunion du Conseil d’administration.